lundi 18 mai 2009

Que demander de plus...

Une dizaine de jours à traîner un vieux mal de dos et ce matin, plus rien.

Une soirée un peu réussie (léger euphémisme pour dire en fait que l'on ne s'est pas couché de bonne heure et avec quelques grammes superflus de surcroît) et pas un poil de jeu dans les voiles, pas l'ombre du début d'un commencement de mal de tête.

La météo qui vous annonçait la veille des trombes d'eau et en se levant la pelouse fraîchement tondue est sèche comme en plein mois d'août, tout juste un vent à décorner les cocus soufflant en rafales (aïe...).

Pas un chat sur la route et à l'arrivée cinq bonnes minutes de moins que prévu, heureusement d'ailleurs car à cinq cents mètres du panneau Rochefort s/Loire le portable commence déjà à sonner.

C'est Roro, il est déjà à l'inscription et alors que la veille il m'a déjà (oui je sais ça fait beaucoup de "déjà" en peu de temps mais c'est une technique dont j'ai oublié le nom qui permet de renforcer ce que l'on veut montrer) appelé à vingt deux heures pour me demander : "Bon alors on se donne rendez vous où, à quelle heure, tu fais combien demain, 50 ou 65 ?", ce à quoi j'ai à nouveau répondu (car depuis une semaine les échanges de mails ont été bon train pour définir tout ça) qu'on a dit huit heures pour un départ maxi huit heures trente sur le cinquante, il me demande : "Bon, on s'retrouve où, tu fais le 50, c'est sûr ?"...

A peine garé sur le champ fraîchement "tondu" lui aussi (en référence à ma pelouse bien sûr parce que moi c'est barbe d'une semaine comme d'hab', ouais je sais on s'en fout dans l'récit mais c'est pour casser le rythme un peu sinon j'ai peur que vous vous endormiez) j'apperçois mon Roro. Ca fait plaisir de l'revoir depuis si longtemps, pour un peu j'l'embrasserais tiens. Il me laisse à peine le temps de fermer l'auto et m'entraîne aussitôt vers les inscriptions et un bon café (pour une fois qu'on nous sert pas un infâme jus de chaussette à la mode anglo-saxonne ça fait plaisir, je commence déjà à moins regretter le tarif quelque peu élevé à mon goût), "Tu fais l'50 c'est sûr ?", mais oui, je n'ai pas plus les jambes qu'il y a cinq minutes pour me lancer sur le soixante cinq.

De retour aux voitures et chacun s'en va vaquer à ses préparatifs, le gars est excité comme une puce, comme d'hab... Tout en sortant le spad je relève la tête de temps en temps pour essayer d'appercevoir une autre tête connue et c'est La Crêpe qui pointe son nez en second, lui aussi je ne l'ai pas revu depuis plusieurs mois, moins longtemps quand même que Roro puisqu'il est venu me narguer sur mes terres avec Tom alors que je ne pouvais pas rouler faute de bras gauche. Lui aussi est chaud bouillant et pressé d'en découdre ça se sent, bien, il faudra bien ça car sur le chemin en voiture j'ai croisé le parcours à plusieurs reprises, en guettant des visages familiers j'ai commencé à "apprécier" le paysage et il va falloir être motivés à mon avis.

Juju et Romain arrivent bientôt, les deux nantais ne semblent plus craindre grand chose, ils roulent soixante dix kilomètres et plus ensemble, alors cinquante... Ca fait du bien d'avoir tout se petit monde, tous aussi cools les uns que les autres avec une envie commune, rouler et prendre du bon temps.

Le p'tit (j'me comprends, j'me comprens) dernier à arriver, c'est Régis, comment le décrire lui que je découvre aujourd'hui... La force tranquile, ce slogan bien connu lui va comme un gant je trouve, gentillesse, calme et puissance de premier abord et tout ça ne se démentira pas sur le parcours, une vrai bonne recrue et certainement un bon compagnon de réjouissances.

Tout le monde est là, en tout cas tout ceux qui étaient sensés se retrouver en cette matinée de dimanche, six copains de bonne humeur, motivés (et dieu sait, lui, qu'il faudra l'être) pour attaquer les cinquante kilomètres de la Rochefortiche, vraiment que demander de plus...

A peine engagés sur le parcours, cent mètres de bitume pour sortir du parking et du bourg, nous tombons nez à nez avec un mur, pas d'échauffement, nous ne pourrons pas mouliner tranquillement pendant un ou deux kilomètres histoire de chauffer un peu les muscles et le fessier, non, voilà qu'il faut déjà escalader le coteau, une longue, très longue montée sur un chemin pentu, nous voyons au loin les petites tâches de couleurs des maillots de ceux qui en ont presque terminé avec la toute première ascencion de cette rando qui nous en a réservé beaucoup d'autres.

Le paysage est magnifique, la Corniche angevine, un promontoir qui surplombe la vallée de la Loire d'un côté et se prolonge en de multiples coteaux de l'autre sur lesquels pousse la vigne à perte de vue. Pendant cinquantes kilomètres ce ne sera qu'une longue, très longue, succession de montées raides et longues elles aussi, ponctuée de descentes rapides et raides, elles aussi. un magnifique parcours, physique et exigeant, tout le temps, ludique parfois, technique aussi, du vrai VTT comme on aimerait en faire plus souvent.

Les machines et les pilotes furent mis à rude épreuve, quelques chutes, une crevaison et surtout pour ceux qui sont coutumiers des circuits plus "roulants", la découverte des gros dénivelés, huit cent dix mètres de positif pour cette sortie. Au final, un bon cinquante bornes, trois heures et demie à pédaler et une moyenne à presque quinze, plus qu'honorable sur un profil comme celui de la Rochefortique et des VTTistes heureux mais rincés.

Une bon décrassage des spads, une bonne douche froide plus loin et nous avons terminé tous ensemble autour d'une assiette garnie plus que bien venue, rendez vous est pris pour l'année prochaine je crois, encore plus nombreux si les évènements le permettent.

Vraiment une belle journée, que demander de plus ? Je serai tout seul en rentrant tout à l'heure mais ce n'est pas grave, cela me laissera le temps de bien nettoyer le vélo qui en a grand besoin, surtout que le soleil est maintenant de la partie, peut-être de grignoter un petit quelque chose de plus et pourquoi pas d'en écraser une petite.

Que demander de plus ? Euh, les clés de la maison peut-être...

2 commentaires:

Juju a dit…

Quelle plume, Fafa! A quand le premier Tome de "Les Lords, ma vie"? Quand tout à été dit, que pouvons nous ajouter? Mes impressions personnelles peut-être. Rando vraiment très sympa quoi qu'un peu éloignée pour nous autres les nantais (il fallait bien émettre 1 critique!). On a bouffé de la bosse mais quel plaisir d'arriver au sommet d'une côte qui nous en a fait baver. C'est notre côté sadomasochiste (j'en connais même 1 qui roule avec une fracture du scaphoide!). Pas mal de passages techniques, ça tombe bien, j'en ai besoin. Et puis le plaisir partagé de retrouver les copains des Lords. Bref, à refaire (avec des douches chaudes).

Rico a dit…

Encore plus la haine de ne pas trop pouvoir " taper " dedans avec vous.....
pour ce qui est de rouler avec un scaphoïde en vrac , c 'est très chaud voir même de plus en plus impossible ....j' ai de plus en plus de doute sur les 24 h , mais je ferais le max pour m' éclater aux folies , qui pour moi vont très bien porter leur nom ....les FOLIES !!!!!
Je connais deux voir trois kinés qui ne sont pas trop chaud de me laisser faire les 24 ...mais c 'est moi qui jongle alors.....jonglons une bonne fois pour toute .Le rdv à la clinique de la main est après ,hé puis je bosse alors , si je bosse , je fais les 24h na , puis c 'est moi qui apporte la toile pour dormir .
Juju , pour ce qui est de la plume de Fafa , c 'est vrai qu' il pourait faire un livre, il y aurait au moins 15 acheteurs , et puis je l' imprimerais sur mes jours de RTT , juste pour lui .